Répression contre les sans logis et leur soutiens : réfugiés, ROM, expulsés …


COMMUNIQUE
Paris le 7 août 2016  

Répression intolérable contre  les réfugiés et les sans logis,
Expulsions  massives sans hébergement
Poursuites judiciaires à l’encontre de 2 soutiens  aux réfugiés

Ce matin, deux soutiens militant-es  de la lutte des réfugiés ont été mis en garde à vue au commissariat du 20e arrondissement, pour manifestation illicite. Ils ont été relâchés à 19h, avec une convocation au TGI le 9 novembre. Un comble car dans cette affaire, la hiérarchie policière a provoqué ce rassemblement de solidarité !

Les faits :
samedi 6 août 15h, alors que les réfugiés installés au au début de  l’av. de Flandre/Stalingrad partaient  par les trottoirs ou les transports en commun pour se rendre Place de la République où était organisé à 16h un rassemblement de solidarité en leur faveur, la police est intervenue, les a encerclés, afin de les empêcher de partir .

Il s’est donc agit d’une interdiction de manifester qui ne dit pas son nom, car les réfugiés avec leurs soutiens, nassés par la police n’ont pu se rendre à ce rassemblement les concernant directement.
Solidaires, les manifestants de la place de la République se sont alors rendus en soutien à Stalingrad, et ont demandé notamment la libération des réfugié-e-s encerclé-e-s, le respect de la liberté de manifester …

La mise en garde à vue de Houssam (collectif la chapelle en lutte) et Aubépine, activistes non violents, est une injustice  puisque la manifestation a été provoquée par l’intervention intempestive et non justifiée de la police.
Nous exigeons donc l’abandon de ces poursuites iniques, dignes d’une république bananière.

Les violences policières commises à l’encontre des réfugiés sans abris qui dorment sur le trottoir à Jean-Jaurès/Stalingrad : matraquage, gazage, intervention de police pendant la prière (à cette occasion les réfugiés se sont retrouvés pied nus, leur chaussures ayant été confisquées par la police : acte islamophobe ?), interpellation et mise en centre de rétention sont inadmissibles et doivent cesser.

Droit Au Logement dénonce également :

  • l’expulsion sans relogement des ROMs à Montreuil, dont les enfants sont scolarisés depuis plusieurs années, et les violences policières qu’ils ont du affronter depuis qu’ils se sont installés devant la mairie, après leur expulsion, faute d’un hébergement stable et décent
  • l’expulsion des habitants de la tour CARA, à St Ouen, qui a laissé à la rue des dizaines de personnes, après 3 nuits d’hébergement
  • l’expulsion à la faveur de l’été de nombreuses familles, de locataires, de ménages modestes, le plus souvent sans même un relogement.

Droit Au Logement demande au Gouvernement :

  • De cesser immédiatement les violences policières physiques et morales et de poursuivre ses auteurs;
  • De mettre en œuvre les droits des réfugiés, et le droit à l’hébergement pour tout les sans logis : réfugiés, roms, expulsés, sans abris … ;
  • D’appliquer la loi de réquisition sur les immeubles et logements vacants ;
  • De prononcer immédiatement un moratoire sur les expulsions ;

Un toit c’est un droit !